La spectatrice de la vitesse
De Catherine Froment
création / durée : 1 heure 30 SpectacleLe temps propre à une société est un miroir de celle-ci et notamment de la difficulté des individus à l’intérieur de cette dernière. Le temps que nous avons mis en place est d’une telle exigence que nous sommes poussés, jusqu’au plus profond de nous-mêmes, à changer ce que nous sommes.
Face à un rythme commun dégénéré, une perte profonde de contact avec soi-même s’opère. Spectateur de la vitesse, spectateur de notre propre vie qui se doit d’être un spectacle, spectateur de nous-mêmes. C’est en effet un état schizophrénique qui s’installe à notre insu.
J’ai l’impression que l’être occidental vit dans cet état double causé, d’un côté par cette expérience du temps organisé, et d’un autre côté, par ce temps non vécu mais indispensable, du temps intérieur. À partir de cette notion de rapport oublié, négligé à soi, j’aimerai inviter les gens à trouver des chemins de réinventions.
La spectatrice de la vitesse est un déplaceur. Telle une scientifique, elle pose à nouveau les règles des rapports entre l’homme et les éléments en y confrontant directement son corps.
La pièce invite à retrouver le temps de la contemplation : des temps d’intermède, de voir sans agir, sans réfléchir, de se laisser sentir ; selon les antiques, ce serait l’état antérieur à la pensée.
équipe
Auteur, Interprète : Catherine Froment
Mise en scène : Esperanza Lopez
Musique : Jérôme Castel
Création Lumière : Christian Toullec
Vidéo : Ludovic Rivalan
Scénographie : Lola Kirchner
Régie générale : Christian Toullec
Chorégraphe : Isabelle Saulle
production / soutiens
Production : Dans le sens opposé
Coproduction : Théâtre Garonne Toulouse, La Gare Mondiale Bergerac, Le Ring Toulouse.
Soutiens : Drac Occitanie, Région Occitanie, Mairie de Toulouse, Conseil Général Haute-Garonne, Théâtre Sorano Toulouse, Les Lilas en scène, La Générale Nord Est Paris, Mjc Roguet Toulouse.
Paru aux Editions R.R Ecritures