Catherine Froment
Catherine Froment née en 1979 est autrice, performeuse, actrice, metteur en scène.
Formée auprès d’artistes qui explorent les écritures contemporaines tels que Solange Oswald, J.M Rabeux, A.Béhar, C.Schiaretti, Krystian Lupa, Michel Mathieu, elle pratique le théâtre avec des artistes qui ont un rapport singulier à la matière et au corps tels que Rodrigo Garcia, Oskar Gomez Mata.
Elle tourne avec Jacques Doillon qui décide de la filmer sur ses propres écrits. Ses études de traductrice en langue espagnole et italienne l’amènent à collaborer avec plusieurs artistes étrangers tels que le Teatrino Clandestino, Rafaella Giordano, Esperanza Lopez.
Elle est comédienne auprès de nombreuses compagnies de théâtre contemporain et elle commence en 2005 par une première création hors les murs, à travers une adaptation d’Alice au pays des merveilles, en convoquant le public à l’Institut des Jeunes aveugles de Toulouse pour une rencontre inédite : les spectateurs faisaient le choix de se masquer les yeux pour partager le spectacle avec les jeunes aveugles et malvoyants.
S’ensuivent deux autres créations hors les murs autour de textes de Rodrigo Garcia : « Agamemnon » dans un boulodrome couvert, et « L’avantage avec les animaux, c’est qu’ils t’aiment sans poser de questions », dans les coupoles d’observation des planètes de l’Observatoire de Toulouse, avec la participation des astronomes.
En 2009, dans sa veine perfomative, elle crée le dernier chapitre de La Chair de l’homme de Valère Novarina qui est une liste de plus de 1714 cours d’eaux.
En 2012, elle se lance dans l’écriture de sa première pièce de théâtre, La Spectatrice de la vitesse, qui sort au Théâtre Sorano suivie en 2016 par sa seconde pièce de théâtre Le Retireur des eaux, soutenue par le Théâtre Sorano et le Théâtre Garonne à Toulouse.
Elle est artiste performer associée au Générateur à Gentilly depuis 2012 où de nombreuses performances voient le jour. Depuis septembre 2016, elle enseigne la Performance au sein du Master « Nouvelles écritures de la scène » du département Art et Com de l’Université Jean Jaurès à Toulouse.
« Peut-être que je suis performeuse. À un moment donné j’ai mué. Les choses se sont mélangées et sont restées ainsi. Car au-delà d’être comédienne, performeuse, j’essaie de me rapprocher toujours un peu plus de la vie. Lorsque l’on s’assied un instant au milieu du monde, on comprend immédiatement que l’art se doit, plus que jamais, d’être en prises avec le réel.
Comment l’individu vit-il les transformations de notre époque ? Et comment peut-t-il se frayer des chemins de réinvention ? Quels sont les tiraillements intérieurs de l’individu au sein de nos sociétés occidentales ? Comment peut-on amener une réflexion en partant des personnes en état de fragilité et de nos propres fragilités ? Où en est le rôle de l’artiste au milieu de tout cela ? Mes œuvres sont une invitation à aller fouiller encore un peu plus au fond de nos quotidiens et de nous-mêmes, car nous sommes un terrain inépuisable et nous le savons si peu. »