À force de nous serrer dans les bras
De Catherine Froment
création / durée : 1h SpectacleÀ force de nous serrer dans les bras c’est l’histoire fantasmée et décalée d’un coït en direct et en plein opéra. Oui, en plein opéra ! Il y a un chef d’orchestre qui se roule sur scène à moitié débraillé avant de tomber d’une balustrade directement dans la mer. Il y a une spectatrice qui grimpe les escaliers du théâtre quatre à quatre, déchire sa jupe, se tord la cheville, n’en a rien à foutre, y arrivera et sera là à temps dans la salle, et se réconciliera avec sa doublure, son double désirant.
À force de nous serrer dans les bras prend en charge notre présent, celui du temps des couvre-feu et de la fermeture des théâtres, de manière brute et dénonce le réel dans une temporalité de l’immédiat.
À force de nous serrer dans les bras est un texte hommage au théâtre et à la musique, à leurs fantômes, à leurs secrets. À force de nous serrer dans les bras est un texte hommage aux comédiens et aux musiciens qui ne cesseront jamais d’habiter les théâtres et de les hanter. Un texte qui dit que si on peut annuler les spectacles, si on peut fermer les théâtres, on ne pourra jamais déloger les comédiens des loges dans lesquelles ils vivent, de la scène qu’ils vont vibrer de leur présence singulière et de tous les textes qui les habitent. En revenant aux origines du rituel de la représentation, Catherine Froment réaffirme la coprésence entre un artiste et un spectateur comme essence de l’art théâtral et musical. Son texte dit avec humour et cocasserie la préciosité de la rencontre entre l’artiste et le spectateur. Le musicien toujours de biais ou de dos applaudi dès son entrée en scène. Le comédien toujours de face, au bord du trou.
À force de nous serrer dans les bras est un texte hommage aux poèmes dramatiques qui ne s’éteindront jamais.
À force de nous serrer dans les bras est un texte hommage aux spectateurs qui ne cesseront jamais d’inventer des histoires et de rêver le théâtre, cet écrin précieux dans lequel il leur est permis d’apprivoiser le crépuscule.
Extrait de la préface d’Elise Van Haesebroeck
équipe
Autrice, Performeuse : Catherine Froment
Musique : Aline Loustalot
Collaboration mise en scène, chorégraphie : Biño Sauitzvy
Collaboration direction acteur : Séverine Astel
Création Lumière : Carole China
Vidéaste : François Weber
Costumière : Sohuta
production / soutiens
Production : Dans le sens Opposé
Soutiens : DRAC Occitanie, Région Occitanie, Conseil Départemental Haute-Garonne, Ville de Toulouse, Théâtre Garonne, La Galerie Chorégraphique, la ville de Porto Vecchio et l’Atelier de Dimanche, Ring Scène Périphérique, La Fabrique Ciam Toulouse, MJC Roguet.
Texte édité aux Editions Moires.